La testostérone joue un rôle dans la différenciation sexuelle et surtout dans la maturation pubertaire chez les deux sexes. Les taux moyens de testostérone varient selon le sexe et l'âge. Voici quelques valeurs indicatives :
- chez l'homme : entre 8,2 et 34,6 nmol/L
- chez la femme : entre 0,3 et 3,0 nmol/L
Chez les hommes, 95% de la testostérone est sécrété par les testicules, régulé par l'axe hypothalamus, hypophyse, et testicules. Chez la femme, les ovaires participent à 25%, à part égale avec les glandes surrénales, et plus de 50% est produite par la conversion des androgènes en périphérie, c'est-à-dire que les hormones mâles (androgènes) sont transformées en testostérone dans d'autres tissus comme le foie, la peau ou les muscles.
Les évolutions
Ces valeurs peuvent évoluer en fonction du cycle reproductif. Chez l'homme, la testostérone est indispensable à la fabrication des spermatozoïdes et la fertilité. Chez les deux sexes, la libido en est influencée et le cycle de reproduction est corrélé avec une augmentation de testostérone en période pré-ovulatoire. Les variations saisonnières, hormonales et environnementales peuvent aussi affecter les taux de testostérone chez les deux sexes. Par exemple les taux semblent plus élevée en été qu'en hiver chez les hommes, et chez les deux sexes, les taux sont plus élevés le matin que le soir. D'autres facteurs externes peuvent influencer ces taux, comme l'exposition au soleil, la température, le stress, le sommeil, l'exercice physique, l'alimentation, le tabac, l'alcool ou certains médicaments. Ces facteurs peuvent avoir des effets positifs ou négatifs sur cette production ou son action.
Les influences sociales
Des acteurs ont été recrutés et ont joué le rôle d'un patron licenciant un employé, d'une manière stéréotypée masculine ou féminine. Les mesures ont montré que ce n'était pas le stéréotype mais la position de domination qui augmentait la testostérone. Dans le sport, le taux de testostérone, souvent associé à la victoire, augmente chez les athlètes pendant l'échauffement et après la course, indépendamment du résultat. La testostérone serait donc plutôt liée à la motivation et au désir de compétition qu'à la réussite.
Les comportements que l'on appelle genrés ont une influence sur ces taux, et inversement. Autrement dit, un taux plus élevé de testostérone provoque un esprit plus compétitif, et la participation à de la compétition provoquera la fabrication de plus de testostérone.
Attention toutefois, il ne faut pas oublier que la complexité humaine fait que le contexte social, le système de valeur et la personnalité de chacun priment (souvent largement) sur ces niveaux hormonaux. Par exemple, l'augmentation du taux de testostérone ne suggère pas l'augmentation de l'agressivité, mais module la réponse aux provocations ou aux menaces. Des études récentes suggèrent même que la testostérone aide à la tendance protectrice et à être plus câlin chez les animaux qui forment un couple durable et exclusif. La testostérone et l'ocytocine (l'hormone de "l'amour") agissent ensemble pour promouvoir un comportement prosocial, souvent associé à la reproduction et au soin des petits.
Sources
Measuring testosterone in women and men (pubmed)
Endocrinologie de la reproduction masculine - (msdmanuals.com)
Facteurs affectant le cycle reproductif des mammifères - (wikipedia.org)
Rapport Testostérone (lab-cerba.com)
Rapport Testostérone - (Biomnis)
Testostérone - (wikipedia.org)
Effects of gendered behavior on testosterone (pnas.org)
Testosterone promotes cuddling (Emory University)
Athletes testosterone surges not tied to winning (Emory University) + etude
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