Même si celle de l'homme est clairement plus visible, l'érection de la femme est toute aussi importante. Elle aide à la fois dans l'atteinte du plaisir et pour la sexualité reproductive.

Structures homologues

Que cela soit pour la femme ou pour l'homme, les structures de tissus érectiles sont très similaires, elles se développent à partir du même tissu embryonnaire. On appelle structures homologues par exemple les testicules et les ovaires, ou le pénis et le clitoris qui ont le même tissu érectile.

La structure du clitoris

Le clitoris est un organe fortement innervé, il est le plus sensible de l'appareil génital. Il est essentiellement une masse cylindrique de tissu érectile composée de plusieurs parties.

La section supérieure, le corps du clitoris, comporte à son extrémité la seule partie visible du clitoris, qui porte la même appellation que son homologue masculin, le gland. Situé en bas du mont pubis, où se rejoignent les petites lèvres qui entourent l'orifice vaginal, il est plus ou moins recouvert par le capuchon, ou prépuce.

Le gland est rempli de terminaisons nerveuses sensorielles qui sont importantes pour la sensation, mais aussi pour initier et maintenir l'érection.

Dans la section inférieure, le corps se sépare en deux parties qui longent la branche ischio-pubienne, nommées les piliers du clitoris.

Provoquer et maintenir l'érection

La stimulation tactile, par le toucher du gland et des structures génitales environnantes enverront un signal dans la moelle épinière via le nerf pudendal, qui va aller jusqu'au cerveau pour prévenir de ce qui se passe plus bas. Cette information circulante peut, parfois sans contacter le cerveau, directement contacter les tissus érectiles internes du clitoris. Il est donc possible, pour les femmes comme pour les hommes, d'avoir une érection sans demande de confirmation au cerveau, les organes génitaux se débrouillant seuls. En effet, quelqu'un peut avoir une érection initiée à partir d'une stimulation tactile malgré une lésion de la moelle épinière.

Il s'avère que les meilleures érections, dans son déclenchement et son maintien, se produisent lorsque le cerveau et la stimulation tactile surviennent ensemble. Le cerveau va envoyer des signaux si vous êtes attiré par quelqu'un, que votre imagination est fertile, où que des odeurs ou propos vous excitent. Ces signaux envoyés par le cerveau peuvent déclencher une érection.

Quelle que soit l'origine des signaux, ils seront reçus par les structures internes du clitoris à travers certaines fibres nerveuses qui libéreront de leur neurotransmetteurs de l'oxyde nitrique (qui est un vasodilatateur) dans le tissu érectile, qui permet au sang de remplir ces zones, communément appelés corps caverneux.

Dans une moindre mesure que son homologue masculin, le clitoris va alors s'agrandir.

Les vaisseaux sanguins s'ouvrent et permettent à plus de sang d'entrer dans le tissu érectile.

Orgasme et reproduction

L'orgasme "vaginal" évoqué par certains est en réalité provoqué par les organes érectiles environnants. C'est le mouvement de ces organes qui provoque l'orgasme et non le vagin, qui lui est insensible (pour l'atteinte de l'orgasme). Chez toutes les femmes, l'orgasme est toujours possible si les organes érectiles féminins sont stimulés efficacement lors de la masturbation, du cunnilingus, ou lors des rapports vaginaux/anaux.

Contrairement à l'homme qui doit atteindre l'orgasme pour se reproduire, ni l'érection, ni l'orgasme féminin ne sont nécessaires pour que l'ovule puisse être fécondé. Il "suffit" aux spermatozoïdes de pénétrer dans l'appareil reproducteur féminin.

Maintenant cela ne signifie pas qu'ils n'aident pas à la fertilisation. Les bulbes du vestibule, autre masse de tissu érectile qui se trouvent des deux côtés du canal vaginal (voir schéma plus haut), en érection permettent de rétrécir le canal vaginal autour du pénis pour faciliter l'orgasme masculin et la libération des spermatozoïdes.

Il est aussi connu qu'une femme inséminée naturellement a une probabilité plus grande de tomber enceinte que la même femme inséminée artificiellement. L'explication est simple : lors de l'orgasme féminin, les muscles du plancher pelvien se contractent en rythme, le canal utérin se dilate et s'ouvre, ce qui propulse la semence plus loin vers l'utérus et facilite la circulation des spermatozoïdes. L'ocytocine, hormone libérée par l'hypophyse, permet, parmi ses diverses fonctions, de provoquer la contraction de l'utérus, ce qui va de nouveau aider les spermatozoïdes à se rapprocher de l'ovule.


Sources : Institute of Human Anatomy, Wikipedia


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